Épicentre propice à l'observation attentive de phénomènes répertoriés, ou moins, l'état de l'Illinois est jalonné de routes sinueuses, qui se croisent. Constat pour le moins stupide, s'il n'offrait la bienheureuse opportunité de rencontres aussi intensément fusionnelles que celle de Post Doom Romance (Seah + Mykel Boyd) avec Brent Gutzeit, pour ces Buried Vestiges, 90ème référence de l'enrichissant label de Gutzeit, JMY.
Sombre dessein, en surface, l'engloutissement immédiat est de mise, qui vous laisse aux prises avec un ensorcelement sonore aussi addictif, qu'il en est puissant (Lichway). Soundscapes maléfiques assez peu recommandables aux plus fragiles, la plénitude d'une brume invasive et opaque, prémice au frimas d'une désolation des âmes souffrantes. Construit au travers de deux séquences dronatiques, affectant parfois et à distance conséquente, un rappel à une illusoire réalité, "Lichway" inventorie notre capacité autosuggestive, nos traces fantomatiques d'humanité.
Désormais sous influence et/ou contrôle, "Erasing purity in one form" officie en toute obscure plénitude. Amplitude phonique souveraine, continuum expansif à la polychromie aussi ténébreuse que mouvante, ce track ne vous laisse aucune hypothèse de répit. Dorénavant, plus aucun doute, ces buried vestiges sont à manipuler avec prudence, certes, mais sans l'abjecte modération.
thierry massard / 25 août 2022 - 12:43
◉ buried vestiges◉ Post Doom Romance
◉ Brent Gutzeit