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Effet :: seconds

 
Quand bien même l'inexpressionnisme, dominant les quelques lignes de cette chronique, et plus généralement la thématique de ces lieux, puissent avoir une quelconque conséquence, il demeure que vous et vous seul.e êtes en mesure d'apprécier l'épaisse subjectivité que nous pouvons développer à l'égard de la vague vaporeuse, à l'ensemble de ses excroissances, ses digressions voire au refus des préjugés qu'elle suscite parfois. Ici, vous le savez sans doute, l'accueil qui est fait à quelques-unes de ces manifestations, est empreint d'un intérêt soutenu, qui confère à placer ce genre musical au symbolisme particulièrement poreux et élargi, sur le joli socle, d'un Helios rayonnant.

Une fois débarrassé de ce préambule, tournons vite nos ravissants minois, de marbre rose, vers ces "seconds" du projet chilien Effet. Est-il nécessaire de prendre l'attitude sérieuse de celles et ceux qui veulent s'y concentrer ? Rien ne semble l'indiquer, sinon apprécier sans difficulté les quelques onomatopées ponctuant la délicate et lisse harmonie immersive (salamanca's cave) ouvrant une réalisation au charme contagieux. Si le second track (free fall) confirme bien ce sentiment, une écriture rythmique souple,  à la modestie mélodique, tandis que nous déambulons dans un univers musical sans polémique. Ici (interlude) , l'attente est sans impatience, comme poussée par un paroxysme de maîtrise où la température n'est jamais ni hivernale, ni caniculaire (coldy town). Représentation d'un monde parfait ou tout autant un parfait simulacre ? Track éponyme (seconds) à la rythmique plus appuyée, nous sentons soudainement une brise aux parfums fragmentés de vocaux récurrents, encore distants et peu intelligibles, sans incidence. Fatalement en face d'un point de rupture (city hut), équilibre habile, cette semi-conscience est celle d'un tranquille abandon. La tentation soft se confirme (labs). En dignes spécialistes, Effet pratique le contrôle continue avec la précision descriptive attendue, un soundscape (Arauco's lake) panoramique, à l'authenticité hyperréaliste. Véritable générique cinématographique en suspension, (dance with a tree), semble emprunter le chemin et les qualités d'usage déployés par les maîtres de l'exercice sonore.
Enfin, c'est dans la chaleur d'un écho tropical (steel drum) que se referme ce "seconds" dont la discrète mise en lumière est loin d'être inquiétante, tant il démontre que, bruits & fureur, ne sont pas toujours les meilleurs témoins d'une histoire qui s'écrit si souvent en pointillés.

thierry massard / 25 avril 2021 - 19:51

virtual soundsystem records
Effet

Even though inexpressionism, which dominates the few lines of this chronicle, and more generally the theme of this page, may have some consequence, the fact remains that only you are in a position to appreciate the thick subjectivity that we can develop here with regard to the vaporous wave and to all its excrescences, its digressions, and even to the refusal of the prejudices that it sometimes provokes. Here, as you no doubt know, the reception given to some of these manifestations is marked by a sustained interest, which confers, in our opinion, to place this musical genre with a particularly porous and enlarged symbolism, on the beautiful pedestal of a radiant Helios statue.

Once this preamble is out of the way, let's quickly turn our lovely pink marble faces to these "seconds" of the Chilean Effet project. Is it necessary to take the serious attitude of those who want to concentrate? Nothing seems to indicate it, except to appreciate without difficulty the few onomatopoeias punctuating the delicate and smooth immersive harmony (salamanca's cave) opening a realization with an infectious charm. If the second track (free fall) confirms this feeling, supple rhythmic writing, the melodic modesty, which characterizes the whole, becomes clearer while we wander in this musical universe without controversy. Here (interlude), the expectation, without impatience, is pushed to a paroxysm of mastery where the temperature is never wintery or scorching (coldy town). Representation of a perfect world or just as perfect a simulacrum? On the eponymous track (seconds), with a more pronounced rhythmic, we suddenly feel a breeze with the fragmented scent of recurring, distant and still unintelligible vocals. Here we are fatally in front of a breaking point (city hut), a skilful balance between consciousness and quiet abandon. The soft temptation is confirmed (labs). As worthy specialists, Effet practices continuous control with the expected descriptive precision, a panoramic soundscape (Arauco's lake), with hyperrealist authenticity, a real cinematographic generic in suspension, (dance with a tree), seems to borrow the path and the numerous qualities deployed by the masters of the sound exercise.
Finally, it is in the warmth of a tropical echo (steel drum) that this "seconds" closes, whose discreet lighting is far from worrying, as it demonstrates that noise and fury are not always the best witnesses of a history that is often written in ... dots.

( a DeepL rough translation )