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HeAD :: le retour à la terre

Le premier choc est évidemment visuel, juste contre-pied à l'opaque cartonnage confiné de Corpo, illustrant un exercice introspectif cellulaire et sorti il y a maintenant deux années - Un uppercut visuel, du au magnifique talent polymorphe de Nath Human, également partie prenante de cette nouvelle aventure de HeAD, un cri en parfaite et nécessaire rupture, face à l'irrémédiable paradigme de servilité, savamment orchestré, pour le prétendu bonheur de tous, et surtout de certains : work-buy-consume-die !

Patrick Masson ne s'y trompe pas qui, brouille d'emblée le message convenu de l'exil sociétal, de celles et ceux qui partent vers un ailleurs fait de jolies marguerites en fleurs, ruisseaux enchanteurs et joyeux papillons folâtrants dans les champs, something better change, prend la forme d'une invitation péremptoire et délicatement martiale, briseuse du carcan, du dogme.

L'attente, appel vers un jour nouveau (sunny rise), une aurore éclatante, débarrassée de l'empoisonnement systémique de nos usines mentales, habilement maquillées par des sourires et par nos larmes - 5, 4, 3, 2, 1 ... le décompte décisif, dissidence, sécession, renouveau (revival) mise en lumière de soundscapes mutants.

Resurrection, premiers signes, une ombre, abstraction d'humanité matrice (Ghost woman) featuring Anna P. , solidification du verbe et langage promis à un nouveau cycle (will you suck my brain), à la révélation magnifique de l'éveil du sens, l'éclosion balbutiante (Rêve de pas sage) oscillation sensuelle et incertaine, à l'instar des coloratures de l'artiste mixmedia, Caroline Dahyot, un délicat parfum d'égarement.

Transhuman resetting brain, la clameur d'un freak variant, en exergue parfaite, fruit échappé des basses fréquences souterraines, une mémoire hybride certifiée - Signaux vocaux mécaniques, Overhead poursuit la défragmentation glorifiante d'un système encore inexploité, un réseau séquence à l'atmosphère exaltante. No way out vient enfin, et momentanément, clore une trilogie interne lumineuse, une séquence modulaire - effacer le passé.

La confrontation, l'espace et le désir de l'autre, archétype et modèle de construction graduelle, Between us donne toute la mesure d'une topographie nouvelle de l'effleurement, de l'idiome insoupçonné, mais  aussi celle du refus, d'un oubli de l'avant (Babioles).

Protubérance fatalement indispensable, l'emulsion impossible "i feel so black, i feel so white ..." granulaire et abstraite, Synops donne le tempo d'une fuite, un point d'orgue où Patrick Masson témoigne de son exemplaire maîtrise du concassage des textures.

Métamorphose kafkaienne ? Réincarnation physiologique et cérébrale Le retour à la terre est aussi celui du secret espoir d'une autre fusion humaine, et si Nath Human chuchotte encore "je suis toi", l'implorant et magnifique Welcome to paradise, restera encore longtemps sans réponse, à moins que ...

thierry massard / 16 mars 2022 - 11:30

The first shock is obviously visual, just opposite to the opaque confined carton of Corpo, illustrating a cellular introspective exercise and released two years ago - A visual uppercut, due to the magnificent polymorphic talent of Nath Human, also involved of this new HeAD adventure, a cry in perfect and necessary rupture, in the face of the irremediable paradigm of servility, skilfully orchestrated, for the alleged happiness of all, and especially of some : work-buy-consume-die!

Patrick Masson is not mistaken who immediately blurs the agreed message of societal exile, exile of those who leave for an elsewhere made up of pretty daisies in bloom, enchanting streams and joyful butterflies frolicking in the fields, Something better changes, takes the form of a peremptory and delicately martial invitation, breaking the shackles, dogma.

The wait, calling for a new day (Sunny rise), a dazzling dawn, rid of the systemic poisoning of our mental factories, skilfully disguised by smiles and our tears - 5, 4, 3, 2, 1... the decisive count, dissidence, secession, renewal (Revival) highlighting mutant soundscapes.

Resurrection, first signs, a shadow, abstraction of matrix humanity (Ghost woman) featuring Anna P. , solidification of the verb and language promised to a new cycle (Will you suck my brain), to the magnificent revelation of the awakening of meaning, the hatching stammering (Rêve de pas sage) sensual and uncertain oscillation, like the coloraturas of the mixmedia artist, Caroline Dahyot, a delicate scent of bewilderment.

Transhuman resetting brain, the clamor of a variant freak, in perfect exergue, fruit escaped from underground low frequencies, a certified hybrid memory - Mechanical vocal signals, Overhead pursues the glorifying defragmentation of a still untapped system, a sequence network at the uplifting atmosphere. No way out comes finally, and momentarily, to close a luminous internal trilogy, a modular sequence - erasing the past.

Confrontation, space and the desire of the other, archetype and model of gradual construction, Between us gives the full measure of a new topography of the touch, of the unsuspected idiom, but also that of refusal, of 'an oblivion ahead (Babioles).

Protuberance inevitably essential, the impossible emulsion "i feel so black, i feel so white ..." granular and abstract, Synops sets the tempo of an escape, a high point where Patrick Masson testifies to his exemplary mastery of crushing textures.

Kafkaesque metamorphosis? Physiological and cerebral reincarnation Le retour à la terre is also that one of a secret hope of another human fusion, and if Nath Human whispers "je suis toi", the imploring and magnificent Welcome to paradise, will remain unanswered for a long time yet, unless than ...

⚫️ Le retour à la terre
⚫️ HeAD

⚪️ nocoVision /// d'un espace à l'autre

HeAD :: d'un espace à l'autre

un duo ! 
individualités en émulsion / trois deux un ... mouvement oblique de caméra
un duo échappé du format sylphides
un duo motivé par la tentation du prototype / le mouvement (perpétuel)
un duo / faille du prévisible / synchronicité mise à mal / le pas en avant
perspective de cadence / le jeu !
le jeu des miroirs / dédale labyrinthique
le jeu !
le jeu !
HeAD s'assoit sur l'insipide constance, là où d'autres la cultivent si prudemment.
l'envie / le désir / le mystère ? l'irresistible aimant !
têtes chercheuses aspirées par les impulsions / les éclats électrisants
l'unicité de l'archétype / le chemin sinueux et, parfois, l'intensité lumineuse de la fugace étincelle.
le murmure de l'une (yellow smoke) profil distant / les insaisissables tourments ?
la distance martiale de chroniques / laissées (elles aussi) en suspend !
fascinante / l'insatiable quête ... la distance
un espace ?
un autre ?
un duo !

thierry massard / 6 juillet > 11 décembre 2019

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