C'est un matin radieux sur la glorieuse planète TERROÏDE 12.
Après un solide petit déjeuner constitué d'une tasse de chlorate de benzonine et que quelques toasts au Philidius citrique, il est supernaturel de s'approcher de sa console 15000 pistes à réalité virtuelle et d'y engouffrer le micro cube des Stereo MC's, ce groupe quasi mythique du premier cycle de notre ère.
Je les imagine, ces durs pionniers du sampler, penchés sur leur processeurs non-ionisés avec, sur les murs du studio, un cibachrome représentant des musiciens au look furieusement primitif, affichant différentes couleurs et formes capillaires.
L'image s'agite et semble s'articuler en rythme avec les sons off (on appelait cela "danser"). C'est extraordinairement kitsch de réécouter la musique de nos arrières arrières arrières grand Daddy et Mamy et de penser que ceux-ci devaient faire des raves monumentales avec ce disque au parfum d'aquarelle néo-pop seventies composé de 16 particules de bonheur, dont certaines avec la complicité de Afrika Baby Bambaata, pour plus de 70 minutes hyper surnaturelles. Quant à moi et ma tasse de benzonine citrique, demain j'arrête ...
◎ supernatural / discogs
It's a bright morning on the glorious planet TERROID 12.
After a solid breakfast of a cup of benzonine chlorate and some citric Philidius toast, it's supernatural to walk up to one's 15,000-track virtual reality console and shove in the micro cube of the Stereo MC's, that almost mythical band from the first cycle of our era.
I imagine them, those hardcore sampler pioneers, bent over their non-ionised processors with a cibachrome of furiously primitive looking musicians on the studio walls, displaying different colours and hair shapes.
The image shakes and seems to articulate in rhythm with the sounds off (this was called "dancing").
It's extraordinarily kitschy to listen again to the music of our great great great great great Daddy and Mamy and to think that they must have had monumental raves with this seventies neo-pop watercolour-scented record composed of 16 particles of happiness, some of them with the complicity of 'Afrika Baby Bambaata, for more than 70 hyper sunny minutes. As for me and my cup of citric benzonine, tomorrow I'll stop ...
© thierry massard / january 1991
originally edited through a weekly chronicle in the daily newspaper :: la presse de la manche(restored links as far as possible)