Le désir, l'impérieux désir et ses ultimes conséquences.
Relever les yeux, porter le regard vers le lointain, le ciel.
Le désir ... Attrait fluctuant, désir de distance, désir de conquête ! Irrépressible désir.
Ne plus craindre notre misérable animalité, ne plus craindre le continuum.
Affirmer sa supériorité sur un prétendu néant, triomphalisme et arrogance péremptoire de nos bas instincts, humains. De ce bilan concis, lapidaire, Paloma Peñarubbia, avec Azael Ferrer, au travers de leur projet audiovisuel BЯOMO, aurait naturellement pu y apporter une réponse anodine, un standard conventionnel, une réponse éprouvée.
De toute évidence, No Signal est bien décidé à reconsidérer le dogme spatial,
se réapproprier les fondamentaux, bien loin des arrangements d'un "cosmic rock" qui, usé à la corde, surnage néanmoins dans le coeur d'un public asphyxié d'oxygène frelaté ou saupoudré d'insipide Equinoxe, fruits glyphosatés des champs magnétiques de MM. Jarre et consorts, enfin une autre dimension.
Il est effectivement temps d'écrire une nouvelle histoire.
Concept puissant en filigrane, "No Signal" se révèle sans précaution nécessaire et "copuos" pourrait presque sembler indolore, synthèse générique, sinon grouillante d'aspérités et digérante les ultimes artifices d'antan. Mais, on vous l'a dit, du passé, BЯOMO en fait tabula rasa.
Sans prévenir, la mise à feu (helium3) arrive, explosion protonique d'un enthousiasme qui n'aura de cesse qu'à l'issue de la 33ème minute. "No Signal" révèle la juste combinaison d'un regard critique affuté, bienvenu, ouvert, et tout le talent nécessaire au possible renouveau d'un dialogue astral, jamais entrepris auparavant. Peñarubbia & Ferrer inaugurent une odyssée qui ne ressemble en rien à la précédente, à l'instar d'un "no signal" perçu comme fondateur et respecté en sa qualité.
Les vannes sont désormais ouvertes, (golden race) flot vocal à la rencontre de strates percussives et tranchantes, (no gravity) mécanique en désordre, rouages complexes, perdus, sans contrôle, étrange mélancolie. Au rendez-vous d'une abstraction naissante, "radiation" inscrit une nouvelle étape,
une amplitude et une dimension démesurées, extrêmes ?
Atterrissage forcé et ultime uppercut pour les célestes nostalgiques, "military space" prouve, sans compromis, la justesse du propos développé.
"No Signal" !
BЯOMO écrit une histoire, une nouvelle histoire.
thierry massard / 22 juillet 2020 - 09:15
The desire, the overwhelming desire and its ultimate consequences.
Lift your eyes, look towards, the sky.
The desire ... Fluctuating attraction, the desire of distance, the desire of conquest! Irrepressible desire.
No longer fearing our miserable animality, no longer fearing the continuum.
To assert its superiority over a pretended nothingness, triumphalism and peremptory arrogance of our basic instincts, humans.
Through this concise assessment, Paloma Peñarubbia, with Azael Ferrer, and their audiovisual project BЯOMO, could naturally have brought an innocuous response, a conventional and proven standard. Obviously, "No Signal" is determined to reconsider the spatial dogma, to reappropriate the fundamentals, far from the arrangements of a "cosmic rock" which, worn down, nevertheless floats, asphyxiated by adulterated Oxygen or dusted by tasteless Equinox, glyphosated fruits of MM Jarre and friends magnetic fields, another dimension.
Indeed, it is now time to write a brand new story.
Powerful concept behind the scenes, No Signal proves to be without necessary precautions and "copuos" could almost seem painless, generic synthesis, if not teeming with roughness and digesting the last artifices of yesteryear. But, as you have been told, about the past, BЯOMO is actually doing tabula rasa.
Without warning, the ignition (helium3) arrives, proton explosion of an enthusiasm which will not cease until the end of the 33rd minute. "No Signal" reveals the right combination of a sharp, welcome, open critical eye, and all the talent necessary for the possible renewal of an astral dialogue, never undertaken before. Peñarubbia & Ferrer inaugurate an odyssey that looks nothing like the previous one, like a "no signal" perceived as founder and respected in its own quality.
The floodgates are now open, (golden race) vocal flow meeting percussive and sharp layers, (no gravity) disorderly mechanics, complex cogs, lost, out of control, strange melancholy. At the rendezvous of a nascent abstraction, "radiation" inscribes a new stage, disproportionate, extreme amplitude and dimension?
Forced landing and ultimate uppercut for nostalgic celestials, "military space" definitively proves without compromise, the correctness of the developed subject.
"No Signal" !